Dans le dernier fascicule du Journal Asiatique M. Bernard Pauly publie un grand nombre de fragments sanskrits du Varārhavarastotra de Mātceta ("Matériaux pour une édition definitive du Vartārhavarastotra de Mātcea", JA, 1964, pp. 197-271). F. W. Thomas est Ie premier à avoir étudié cet hymne qui, pendant de longs siècles, a joui d'une grande popu1arité dans l'Inde comme l'atteste le témoignage de Yi-tsing qui y séjournait de 673 à 685. Trois fragments du texte sanskrit furent publiés par R. Hoernle en 1916, et quelques autres par Sieg et Siegling en 1921 dans les Tocharische Sprachreste. Enfin, M. D. R. Shackleton Bailey a utilisé de nombreux fragments appartenant à la Deutsche Akademie der Wissenschaften dans un travail qui témoigne de sa grande compétence dans le domaine de la philologie bouddhique. Il a restitué, de manière admirable, de nombreuses stances défectueuses et a ajouté le texte tibétain des chapitres V-XII et une traduction anglaise basée sur le texte sanskrit et, où celui-cifait défaut, sur la traduction tibétaine.